Une exposition sur les cultures africaines avec une activité (atelier) sur le tressage...
Voilà une expo que j'aimerais bien voir : des tableaux, des sculptures, de la musique, de l'artisanat, sans oublier la gastronomie africaine... Bref, une expo immersive (pas seulement du son et de la lumière comme on peut voir un peu partout), mais une exposition qui présenterait un large pan de la culture et des savoir-faire africains, avec plein d'activités d'initiation pour permettre aux gens de vivre une vraie immersion. Rien que d'imaginer ça, mon petit cœur palpite.
Alors cette idée d'ateliers m'est venue après avoir lu une histoire captivante sur les tresses africaines racontée à la BBC World par Valencia Murrain, fondatrice de l'Association des femmes afro-colombiennes (Amafrocol).
On est mercredi, et c'est l'heure de notre pause culture. Aujourd'hui, direction la Colombie.
Le saviez-vous : Les Africaines en général adorent tresser leurs cheveux : c'est à la fois une forme d'expression artistique, de communication, de symbolisme culturel, de statut social et même de passage à l'âge adulte. Ce savoir-faire est transmis de génération en génération, souvent de mère en fille, et a servi à renforcer les liens communautaires et familiaux. Mais ce que vous ignorez, c'est que dans de nombreuses régions d'Afrique, les motifs et les styles de tresses ont une signification spécifique. Par exemple, les tresses peuvent représenter l'appartenance ethnique, la tribu, l'âge, le statut marital, la religion, les événements sociaux ou les moments de transition dans la vie d'une personne. Chaque motif tressé peut raconter une histoire ou transmettre un message symbolique.
Alors quel est le lien avec la Colombie ?
Madame Murrain explique dans son récit que durant la période de l'esclavage, de nombreux Africains ont été kidnappés et transportés en Amérique pour servir. Beaucoup d'entre eux chercheront à s'échapper, mais dans un endroit aussi étranger, comment savoir où aller ?
Il existe des récits oraux et des légendes transmis de génération en génération, qui racontent que les esclaves africains utilisaient parfois les tresses comme moyen de communication et de dissimulation lorsqu'ils cherchaient à s'échapper de la servitude.
Selon ces récits, les esclaves africains auraient utilisé les tresses pour dissimuler des objets de valeur, tels que des graines précieuses ou de l'or, afin de les emporter avec eux lorsqu'ils tentaient de s'échapper. Certains racontent également que les tresses auraient été utilisées pour cacher des cartes ou des indications secrètes qui guidaient les esclaves fugitifs vers la liberté.
Il est aussi raconté que les esclaves tressaient des motifs spécifiques ou réalisaient des arrangements particuliers de leurs cheveux pour coder des informations et des directions précises. Par exemple, ils pourraient avoir utilisé des nœuds, des boucles ou des arrangements spécifiques pour représenter des rivières, des montagnes ou d'autres éléments géographiques importants.
Passionnant, non ? Cet été, lorsque vous vous ferez tresser, choisissez bien votre modèle, qui sait quelle histoire celui-ci vous révélera.
Et enfin, si la culture africaine vous intéresse n'hésitez pas à découvrir nos ateliers :
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